Le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants a organisé la célébration de la Journée Internationale de Tolérance Zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF) le 6 février à l’Hôtel Niambour, sous la présidence de Mouhamed NDIAYE, Directeur de Cabinet du Ministre. Cette manifestation a été une opportunité pour évaluer les progrès accomplis tout en abordant les défis persistants en vue d’abolir définitivement cette pratique ancestrale.
La célébration de cette journée internationale de Tolérance Zéro à l’égard des mutilations génitales féminines demeure un moment privilégié pour sensibiliser, renforcer les plaidoyers et dresser un bilan des actions entreprises.
Cette année, le thème « Sa voix, Son Avenir : Investir dans les mouvements menés par les survivantes pour mettre fin aux mutilations génitales féminines » met en évidence l’importance cruciale de soutenir les survivantes et de mobiliser l’ensemble des parties prenantes pour mettre un terme à cette pratique préjudiciable.
Selon le Directeur de Cabinet, “le Sénégal a élaboré une nouvelle stratégie nationale pour la période 2022-2030, avec pour vision un pays sans MGF, où toutes les femmes et les filles jouissent de leur droit à l’intégrité physique.”
En effet, cette stratégie s’inscrit dans le cadre plus large du Plan Sénégal Émergent, visant à réduire la prévalence des MGF de 14% à 2% d’ici 2023. Toutefois, il a souligné la nécessité d’intensifier les actions de sensibilisation et de communication. La mise en place d’un système d’information harmonisé fait aussi partie des préoccupations des autorités afin de faciliter la prise de décision.
L’Ambassadrice du Royaume de Belgique au Sénégal, Hélène De Bock, s’est félicitée des initiatives prises par l’État, notamment en matière de répression à l’encontre des personnes qui pratiquent l’excision, de même que les actions entreprises pour une prise de conscience sur la gravité des MGF.
Elle a souligné que cette pratique constitue une violation flagrante des droits humains et une atteinte à la dignité des filles et des femmes. De plus, elle est une forme de violence basée sur le genre qui inflige des dommages à la fois physiques et psychologiques aux personnes concernées.
Il convient de rappeler que ce fléau touche plus de 130 millions de filles et de femmes dans le monde, et que chaque année, environ 3 millions de filles subissent des mutilations.